Depuis toujours, la chirurgie vertébrale cherche à trouver une solution pour soigner l’instabilité douloureuse de la colonne, tout en préservant la mobilité, au moins en partie. Si des progrès sont considérables dans les techniques de stabilisations, la préservation de la mobilité pose encore des problèmes. Pour autant, plusieurs solutions sont disponibles et répondent à des besoins spécifiques, notamment pour assurer la transition entre une partie de la colonne stabilisée et l’autre restée mobile.
Les ligamentoplasties sont proposées pour stabiliser la colonne vertébrale d’une manière souple sans obtenir une arthrodèse avec fixation par consolidation osseuse. Des ligaments de fixation peuvent être montés entre des vis pédiculaires. Le but est d’obtenir une stabilisation limitée tout en maintenant quelques mobilités pour éviter une surcharge des zones avoisinantes. L’utilisation de cette méthode reste aujourd’hui controversée, son utilisation pendant de nombreuses années ne lui ont pas permis de s’imposer.
Pour que la stabilisation de la colonne vertébrale ne représente pas de rigidité et que l’arthrodèse complète ne soit pas nécessaire, des méthodes de fixation souple par ligamentoplastie ont été proposées.
Une ligamentoplastie en reliant les épineuses permet de limiter l’hypermobilité de la colonne vertébrale tout en luttant contre l’impaction postérieure en utilisant des implants inter-épineux. Cette stabilisation interépineuseest proposée en cas d’hypermobilité ou en cas de décompression qui est susceptible de la provoquer. Sa réalisation est facile et rapide, mais sa capacité de stabilisation n’est pas toujours suffisante. Une des désavantages est qu’elle augmente la cyphose lombaire par la distraction des épineuses perturbant ainsi l’équilibre vertébral. Les données cliniques disponibles pour juger l’efficacité de ce type de stabilisation dans les diverses situations ne sont pas suffisamment pertinentes pour que des conclusions définitives puissent en être tirées afin de déterminer leur place réelle dans l’arsenal thérapeutique.
Pour réaliser une fixation dynamique sans recourir à des ligaments artificiels, l’utilisation de fixation par piston a été développée. Ici des tiges métalliques contenant un amortisseur à piston sont montés sur des vis pédiculaires.
Une fois la fixation dynamique est réalisée, certains mouvements seront bloqués, d’autres autorisés en partie. Le system ne permet pas de translation, mais laisse une partie de flexion surtout dans le sens antéro-postérieur.
C’est une solution prometteuse, toutefois l’indication pour l’instant en pratique est limitée à assurer la transition des montages sur plusieurs vertèbres chez des patients qui ont une qualité osseuse préservée, car les vis assurant l’ancrage sont sollicitées à longue terme.