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Une prothèse pour le disque lombaire
UNE PROTHESE POUR LE DISQUE LOMBAIRE

Remplacer un disque intervertĂ©bral est une possibilitĂ© sur laquelle des gĂ©nĂ©rations de chirurgiens ont rĂ©flĂ©chis et travaillĂ©s. Depuis la mise en place de la première prothèse de disque lombaire fonctionnelle en 1984 Ă  Berlin, le dĂ©veloppement dans ce domaine n’a pas cessĂ©. De très nombreuses solutions ont Ă©tĂ© mises au point. En ce qui concerne la mobilitĂ© des prothèses ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es qui permettent uniquement une bascule vertĂ©brale, sans aucune translation ; on les appelle les « prothèses contraintes ». Leur problème est liĂ© Ă  la difficultĂ© d’adaptation aux mouvements des articulaires qui peuvent subir ainsi des contraintes.

Des prothèses permettant Ă  la fois une bascule et une translation ont plus de libertĂ©s, une meilleure possibilitĂ© d’adaptation mais, d’une certaine manière, impliquent plus les articulaires postĂ©rieures qui retrouvent leur rĂ´le guidant les diffĂ©rents mouvements. En travaillant sur diffĂ©rents matĂ©riaux synthĂ©tiques, mĂŞme des prothèses Ă©lastiques ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es pour modĂ©liser d’une manière plus fidèle la mobilitĂ© discale. Toutefois, pour l’instant, ce sont les prothèses non contraintes qui reprĂ©sentent le dessein le mieux adaptĂ© aux besoins car Ă©vitent toute sollicitation problĂ©matique des plateaux vertĂ©braux.

Au dĂ©part, les prothèses discales lombaires Ă©taient mises en place par voie trans-pĂ©ritonĂ©ale, c’est Ă  dire en traversant le sac pĂ©ritonĂ©al, pannant entre des intestins. Cette voie d’abord, pouvait avoir un certain nombre d’inconvĂ©nients, notamment la possibilitĂ© de perturber le fonctionnement du plexus prĂ©-sacrĂ©, conduisant parfois Ă  des troubles fonctionnelles. Le problème pouvait ĂŞtre contournĂ© par une voie rĂ©tro-pĂ©ritonĂ©ale oĂą le sac abdominal n’Ă©tait pas ouvert, simplement repoussĂ© sur le cĂ´tĂ©, ce qui minimise des possibilitĂ©s de perturbations.  Il s’agit une procĂ©dure mini-invasive avec laquelle la mise en place de la prothèse a Ă©galement Ă©tĂ© ainsi facilitĂ©e.

Un développement très utile, initié par des chirurgiens français a permis une position minutieuse et très précise de l'implant, de le verrouiller sur le plateau vertébral une fois cette position retrouvée.

Ce principe dĂ©veloppĂ© pour la prothèse Mobidisc Évolution, mise au point par la SociĂ©tĂ© LDR, reprĂ©sente l’aboutissement de ce principe dans la chirurgie prothĂ©tique lombaire, et nous garantit la possibilitĂ© d’une position optimale conduisant Ă  des excellents rĂ©sultats que je peux observer depuis de nombreuses annĂ©es.

L’utilisation du disque artificiel reste encore limitĂ©e, d’abord Ă  cause des difficultĂ©s techniques qui obligent les chirurgiens orthopĂ©distes et neurochirurgiens de travailler dans un territoire moins familier pour eux, dans la cavitĂ© abdominale, Ă  proximitĂ© des grands vaisseaux. Ce type de chirurgie permet au patient, dans le cas d’une bonne indication, de retrouver la mobilitĂ© souvent perdue de l’Ă©tage concernĂ©, non seulement en effaçant des douleurs lombaires en retrouvant la fonction tout en limitant les capacitĂ©s de dĂ©gradation des Ă©tages sus-jacents dans l’avenir. On peut dire que l’on peut faire un pas en arrière dans l’histoire de la dĂ©gradation dĂ©gĂ©nĂ©rative de la colonne vertĂ©brale de ces patients opĂ©rĂ©s.

L’expĂ©rience montre qu’en utilisant la technique dans de bonnes conditions, les patients peuvent reprendre immĂ©diatement la marche, la position assise en post-opĂ©ratoire ainsi que la conduite. Ils peuvent recommencer leur(s) sport(s) y compris les plus contraignants et nous n’avons pas besoin de fixer de limites.

Une usure de la prothèse se produit dans le temps et les estimations actuelles prĂ©voient un bon fonctionnement sur une pĂ©riode de 35 ans. Comme avec le temps la colonne vertĂ©brale vieillit et s’enraidit la plupart du temps d’une manière naturelle, on pense mĂŞme que l’apparition de cette usure sera en pratique beaucoup plus tardive. En cas de dĂ©gradation de la prothèse, on pense que l’on n’aura pas besoin d’envisager son changement. Il sera probablement plus favorable, chez les patients oĂą cela peut poser des problèmes, de simplement la verrouiller, le cas Ă©chĂ©ant par voie postĂ©rieure.

La prothèse discale lombaire s'est révélé d'être une solution de 1er choix pour beaucoup de patients de 35 à 50 ans avec des pathologies discales correspondant à des indications adaptées.